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Les conséquences de la révolution verte

Après avoir présenté les éléments techniques ayant rendu possible l’apparition du système alimentaire industrialisé moderne, nous nous intéressons dans cet article à quelques conséquences de la révolution verte. Nous détaillerons principalement certaines des répercussions sociales et économiques de cette hausse sans précédent des rendements et de la productivité, les conséquences environnementales faisant quant à elles l’objet d’articles séparés.

Plus nombreux, plus urbains

L’augmentation de la production agricole à l’échelle mondiale a comme première conséquence triviale de permettre de nourrir plus d’humains. La population mondiale passe effectivement de 3 milliards en 1960 à plus de 6 milliards en 2000[1]. Sur cette même période, la disponibilité alimentaire moyenne par personne passe de 2200 kcal/jour à 2800 kcal/jour[2]. Il devient donc en théorie possible de nourrir correctement l’ensemble des êtres humains (sur la base d’une ration journalière moyenne de 2500 kcal). Cette valeur moyenne masque toutefois des écarts considérables et plus de 800 millions de personnes – soit plus d’un humain sur dix – souffrent encore aujourd’hui de sous-alimentation[3], principalement en Asie et en Afrique. Nous verrons plus loin que la révolution verte a en réalité aggravé l’insécurité alimentaire d’une part importante de la petite paysannerie des pays du Sud.

L’explosion de la productivité liée à la motorisation de certaines fermes permet à une génération d’agriculteurs de produire autant que 10 à 100 paysans de l’époque de leurs parents[4]. Les besoins en main d’œuvre agricole diminuent donc considérablement dans les pays industrialisés et l’activité économique se redirige vers le secteur tertiaire et l’industrie. En France, les 6,2 millions d’agriculteurs représentaient plus de 30 % des actifs au début des années 1950[5], ils ne sont plus que 824 000 aujourd’hui[6] (3 % des actifs). Un important exode rural accompagne ces changements et la population urbaine croît fortement.

Structure de la population active française au cours des XIXe et XXe siècle. Les traits verticaux correspondent aux changement de territoire et aux guerres. Figure reprise de Marchand et Thélot (1991).

Essor des productions animales et transition alimentaire

Une partie du surplus dégagé au cours de la révolution verte est destinée à l’élevage et permet d’intensifier la production. Depuis 1960, la production mondiale a été multipliée par 2 pour la viande bovine et le lait, 4,5 pour le porc, 5 pour les oeufs et 14 pour le poulet [7]. Les régimes alimentaires s’enrichissent en produits animaux, en particulier dans les pays en développement. Aujourd’hui, les humains et les animaux d’élevage ou domestiques représentent environ 95 % de la masse des vertébrés terrestres[8].

Masse des mammifères terrestres. Chaque carré représente un million de tonnes. Les humains sont en gris foncé au centre. Les animaux d’élevage et domestiques sont en gris clair : bovins (cattle), porcs (pigs), chèvres (goats), moutons (sheep), chevaux (horses). Les animaux sauvages sont en vert. Figure issue du site xkcd.com avec les données de Smil (2003)[9].

La ration des animaux d’élevage change elle aussi. Elle s’enrichit en concentrés et en aliments plus caloriques. En France par exemple, la part d’herbe dans la ration des élevages bovins passe de 80 % en 1961 à 50 % en 2010 au profit des céréales et des oléagineux (tourteaux de colza, tournesol, soja…)[10]. Une part croissante des aliments consommables par les hommes est ainsi dédiée à l’alimentation animale. Cela concerne entre 40 % et 50 % de la production de nourriture à l’échelle mondiale[11], 60 % des céréales produites par l’Union Européenne[12].

Cette augmentation des productions animales s’accompagne d’une industrialisation de l’élevage, en particulier pour les poules et les porcs. Les élevages hors-sol atteignent parfois des dimensions vertigineuses avec comme principales conséquences des conditions de vie extrêmement dures pour les animaux et un déséquilibre écologique majeur dans le cycle des nutriments.

Au delà des produits animaux, l’abondance offerte en permanence par le système alimentaire industrialisé et certaines orientations de l’agro-industrie, provoquent une diversification de l’offre alimentaire : plus de fruits et légumes, de sucre, de graisses, d’aliments et boissons transformés et de plats cuisinés. Malgré la persistance de certaines spécificités locales ou nationales, on assiste toutefois à une homogénéisation des régimes alimentaires entre les pays les plus riches et à une surconsommation inquiétante de certains produits. Cette transition alimentaire s’accompagne en effet d’une augmentation des problèmes liés à la sur-alimentation comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou certains cancers. Aujourd’hui, plus de 1,9 milliards d’adultes sont en surpoids, et plus de 650 millions sont obèses[13].

Deux familles (équatorienne et américaine) et leur nourriture pour une semaine. La transition alimentaire dans les pays où le système alimentaire industrialisé prédomine se caractérise par une plus grande consommation de produits animaux, de produits transformés ou déjà cuisinés et d’aliments riches en graisses et en sucres. Photographies de Peter Menzel[14].

Spécialisation des fermes et diminution de la diversité agricole

Les agriculteurs qui investissent – notamment grâce au soutien des politiques publiques – dans le système technique de la révolution verte deviennent rapidement beaucoup plus compétitifs que les autres. Les exploitations s’agrandissent au fur et à mesure des rachats des fermes voisines et se spécialisent dans un type de production. Le nombre de fermes passe ainsi en France de 2 200 000 à 500 000 entre 1955 et 2010[15], la surface moyenne travaillée par agriculteur de 4 ha à 35 ha[16], les systèmes de polyculture-élevage régressent au profit d’exploitations spécialisées très productives : grandes cultures, viticulture, élevage laitier intensif, élevage de porcs et de volailles hors-sol… La réorganisation des parcelles et la spécialisation des fermes transforment profondément le paysage. Ce dernier devient beaucoup plus homogène avec la disparition des haies[17], des arbres de plein champs, et le développement de grands espaces de monoculture.

Vues aériennes de la commune de Bazoches-les-Gallerandes (Loiret) en 1954 (gauche) et 2016 (droite). Comme ailleurs dans la plaine de la Beauce, ce territoire se spécialise dans les grandes cultures. Les petites parcelles, souvent inférieures à l’hectare, fusionnent en de grands open fields de plusieurs dizaines d’hectares. Photographies IGN[18].

Vues aériennes de la commune d’Angeac-Charente (Charente) en 1957 (gauche) et 2014 (droite). Ce territoire se spécialise dans la production viticole. On observe, en plus de l’agrandissement des parcelles, la disparition de nombreuses haies et de la plupart des arbres épars. Photographies IGN[19].

Les efforts de recherche et de sélection se concentrent sur certaines espèces qui finissent par occuper une place prépondérante à l’échelle mondiale. À titre d’exemple, trente espèces représentent 90 % de la biomasse cultivée en 2017[20].

Les quatre plantes les plus cultivées, en pourcentage de la production mondiale de biomasse agricole en 2017. Chiffres issus de la banque de données de la FAO (FAOSTAT).

On observe également une diminution de la diversité parmi les variétés cultivées. Les variétés populations, génétiquement diverses et souvent adaptées à un terroir donné, disparaissent pratiquement et laissent place à des variétés pures ou des variétés hybrides, génétiquement homogènes et au comportement davantage prévisible. L’exemple du blé tendre en France montre par ailleurs qu’en dépit du développement récent de nombreuses variétés pures, celles-ci diffèrent très peu d’un point de vue génétique, ce qui n’enraye donc pas le déclin de la diversité cultivée[21]. De plus, l’essor des filières de transformation et de distribution se fait dans une logique industrielle de standardisation des produits. Les variétés les plus intéressantes pour l’industrie agro-alimentaire ou la grande distribution sont sélectionnées, participant au déclin de la diversité agricole.

Nouveaux acteurs et complexification du système alimentaire

Le cas des semences illustre une autre conséquence de la révolution verte : la division verticale du travail au sein du système alimentaire et la perte d’autonomie qui en résulte pour les agriculteurs.

En France, au début du XXe siècle, les paysans contrôlent encore en bonne partie les différents éléments nécessaires au fonctionnement de leur ferme : les animaux fournissent engrais et énergie mécanique, une partie de la récolte constitue les futurs semences, les outils et les bâtiments sont généralement construits et réparés par des artisans locaux ou les paysans eux-mêmes. Au cours de la révolution verte, ces activités sont progressivement prises en charge par des industries et des entreprises spécialisées : les agro-fournisseurs. Il en va de même pour les activités aval de transformation et de distribution.

Dans la plupart des cas, l’essor de ces nouveaux acteurs du système alimentaire s’accompagne d’une forte concentration économique aboutissant à des multinationales extrêmement puissantes et influentes (Bayer-Monsanto, Nestlé, Unilever, Walmart[22], Carrefour). Des liens de dépendance réciproque entre les agriculteurs et ces firmes apparaissent et façonnent la complexité grandissante du système alimentaire industrialisé. Notons que le développement de ces secteurs d’activité compense en partie la diminution de l’emploi agricole. On compte par exemple en 2014 en France, 383 000 emplois (équivalent temps plein) dans l’agro-alimentaire[23] et 600 000 dans la grande distribution à prédominance alimentaire[24].

Des conséquences économiques à l’origine d’une crise agricole globale

Dans les pays industrialisés, la puissance économique des filières de transformation et de distribution et le manque de débouchés alternatifs pour la plupart des agriculteurs aboutit à une situation de négociation très inégale. Les prix des aliments sont tirés vers le bas pour les rendre plus attractifs auprès des consommateurs et une part importante des marges bénéficie aux intermédiaires et non aux producteurs[25]. Le budget alimentation des ménages passe de 35 % à 20 % entre 1960 et 2010[26], une diminution qui se fait au profit de la consommation de biens matériels, de services et de loisirs.

Décomposition du prix payé en 2016 en France par le consommateur pour deux produits alimentaires[27].

Aujourd’hui en France, les prix des produits alimentaires et la part versée aux agriculteurs sont tellement bas qu’ils couvrent généralement à peine les coûts de production[28]. La survie économique de la majorité des exploitations repose sur les subventions versées au titre de la PAC (Politique Agricole Commune), de l’argent finalement payé indirectement par les consommateurs via le budget des États membres de l’Union Européenne (impôts, taxes…). Cette situation s’ajoute à la dépendance des agriculteurs aux fournisseurs amont (machines, produits de traitement, semences, engrais…). Souvent endettés, nombre d’entre eux affichent en France un revenu parmi les plus faibles du pays[29], voire négatif (18 % des exploitants agricoles déficitaires en 2016[30]). La profession est par conséquent très vulnérable face à une mauvaise récolte, une chute des cours mondiaux ou un durcissement des termes du contrat par les filières amont ou aval.

Malheureusement, la situation est encore pire dans les pays les plus pauvres[31]. La mondialisation du marché des produits alimentaires et le faible coût des transports sont à l’origine d’une mise en concurrence internationale des cultivateurs de la planète. Or les écarts de productivité entre un agriculteur bénéficiant de tout le système technique issu de la révolution verte et un paysan sous-équipé pratiquant une agriculture essentiellement vivrière, peuvent atteindre un facteur 1 000[32] ! De plus, nombre d’agriculteurs des pays industrialisés ont bénéficié de politiques de soutien à l’export de leur production (par exemple grâce à la PAC en Europe). Contraints d’aligner leurs prix sur ceux de leurs concurrents des pays industrialisés dans un contexte de libre échange (accords commerciaux, pression internationale pour réduire les taxes douanières), les cultivateurs les moins bien équipés ne peuvent vivre de leur travail[33]. Ils s’enfoncent dans la pauvreté et doivent vendre une part croissante de leur production pour assurer les autres besoins de base de leur famille et le renouvellement de leur matériel, si bien qu’il ne leur reste même plus suffisamment de nourriture pour leur propre consommation. Cela explique le paradoxe actuel de la faim dans le monde : 80 % des personnes sous-alimentées appartiennent à la petite paysannerie des pays du Sud : travailleurs sans-terre ou petits propriétaires[34]. Une partie croissante de ces paysans exclus du système alimentaire industrialisé est condamnée à l’exode et rejoint les bidonvilles urbains en quête de travail et de nourriture.

Conclusion

La révolution verte a transformé radicalement le monde agricole et le système alimentaire dans son ensemble. La spécialisation des fermes, la reconfiguration des paysages, l’essor et la concentration des agro-fournisseurs, de l’agro-industrie ou de la grande distribution ont provoqué une grande division horizontale et verticale du travail. La complexité croissante du système alimentaire est allée de pair avec une perte d’autonomie des agriculteurs et une simplification des pratiques agricoles et des écosystèmes cultivés. Mais les conséquences de la révolution verte se sont faites sentir bien au-delà des campagnes. La diminution des besoins en travailleurs agricoles a permis le développement de sociétés fortement urbanisées et basées sur une économie de services. Le rapport à la nourriture a lui aussi été profondément modifié dans les pays concernés : moins chère, disponible en permanence, diversifiée, riche en produits animaux, en graisse et en sucre…

Si la révolution verte a largement profité aux industriels et aux consommateurs, elle a cependant eu des conséquences économiques désastreuses pour la majorité des cultivateurs des pays les plus pauvres mais aussi pour de nombreux agriculteurs des pays riches. Le tout s’accompagnant de problèmes de santé publique et de dégâts environnementaux considérables et difficilement réversibles. La révolution verte ne se résume donc pas à quelques innovations dans les techniques agricoles. Elle porte en elle la marque des changements économiques, sociaux et culturels, des liens de dépendance et des rapports de force qui voient le jour partout dans le monde depuis la seconde moitié du XXe siècle.

Notes et références

  1. Données Banque Mondiale. https://donnees.banquemondiale.org/
  2. Rebulard S. 2018. Le défi alimentaire. Écologie, agronomie et avenir. Belin : Éducation.
  3. FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF. 2017. L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017. Renforcer la résilience pour favoriser la paix et la sécurité alimentaire. Rome, FAO.
  4. Mazoyer M, Roudart L. 2002. Histoire des agricultures du monde. Du néolithique à la crise contemporaine. Points histoire, éditions du Seuil (seconde édition).
  5. Marchand O, Thélot C. 1991. Deux siècles de travail en France. INSEE-Études.
  6. Agreste. 2018. Mémento Statistique Agricole.
  7. Chiffres issus de la banque de données de la FAO (FAOSTAT). http://www.fao.org/faostat/fr/#home
  8. Bar-On YM, Phillips R, Milo R. 2018. The biomass distribution on Earth. PNAS 115:6506–6511.
  9. Smil V. 2003. Earth’s Biosphere: Evolution, Dynamics, and Change. The MIT Press. Des données de biomasse récentes peuvent également être trouvées dans Bar-On YM., et al. 2018. op. cit.
  10. Harchaoui S, Chatzimpiros P. 2017. Reconstructing production efficiency, land use and trade for livestock systems in historical perspective. The case of France, 1961–2010. Land Use Policy 67:378–386.
  11. Herrero M, Wirsenius S, Henderson B, Rigolot C, Thornton P, Havlík P, de Boer I, Gerber PJ. 2015. Livestock and the Environment: What Have We Learned in the Past Decade? Annual Review of Environment and Resources 40:177–202.
  12. Tallage. 2014. Modelling feed consumption in the European Union: update and improvement of the Feed-Model (FeedMod). Rapport final remis à la Commission Européenne.
  13. Chiffres issus du site internet de l’OMS. Consulté le 5 février 2019 : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/obesity-and-overweight
  14. Menzel P. 2007. Hungry Planet: What the World Eats. Material World.
  15. Rebulard S. 2018. op. cit.
  16. Rebulard S. 2018. op. cit.
  17. En France, le linéaire de haies est passé de 2 millions de km au début du XXe siècle à 600 000 km dans les années 2000. Pointereau P. 2002. Les haies, évolution du linéaire en France depuis quarante ans. Courrier de l’environnement de l’INRA 46:69–73.
  18. https://remonterletemps.ign.fr/
  19. https://remonterletemps.ign.fr/
  20. Chiffres issus de la banque de données de la FAO (FAOSTAT). http://www.fao.org/faostat/fr/#home
  21. Goffaux R, Goldringer I, Bonneuil C, Montalent P, Bonnin I. 2011. Quels indicateurs pour suivre la diversité génétique des plantes cultivées ? Le cas du blé tendre cultivé en France depuis un siècle. Rapport FRB, série expertise et synthèse, 44.
  22. Avec plus de 500 milliards de dollars de chiffre d’affaire en 2017, le géant de la grande distribution Walmart est, depuis 2013, la première entreprise mondiale d’après le classement Fortune Global 500. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortune_Global_500_(2017)
  23. Agreste. 2018. op. cit.
  24. Chiffre donné par la Fédération du Commerce et de la Distribution. http://www.fcd.fr/le-secteur/le-commerce-et-la-distribution/economie-et-emploi/
  25. Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires.

    https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/Pages/default.aspx

  26. Larochette B, Sanchez-Gonzalez J. 2015. Cinquante ans de consommation alimentaire : une croissance modérée, mais de profonds changements. Insee Première 1568.
  27. Chiffres issus de l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires. https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/Pages/default.aspx
  28. Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires.

    https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/Pages/default.aspx

  29. Le revenu médian des chefs d’exploitation était de 800 euros bruts en 2015 d’après la Direction des Statistiques, des Études et des Fonds de la MSA. 2018. Les exploitants et entrepreneurs agricoles en 2016.
  30. Direction des Statistiques, des Études et des Fonds de la MSA. 2018. Les exploitants et entrepreneurs agricoles en 2016.
  31. Cette analyse est particulièrement bien développée dans Mazoyer et Roudard (2002)
  32. Mazoyer M, Roudard L. 2002. op. cit.
  33. Voir le cas emblématique du riz à Haïti dans Altidor P. 2004. Impacts of Trade Liberalization on Rice Production in Haiti. Departement of Urban Studies and Planning, Massachusetts Institute of Technology. Entre 1985 et 2000, suite à des politiques de libéralisation et à la diminution des taxes douanières de 35 % à 3 %, le pays est passé d’une situation d’autonomie alimentaire à une crise majeure de sa paysannerie et à une dépendance extrême aux importations de riz états-unien.

    De nombreux autres exemples sont décrits par Raman M. ici : https://www.legrandsoir.info/omc-et-agriculture-ruine-et-exode-rural-pour-des-millions-de-paysans-du-sud-par-meena-raman.html

  34. Rebulard S. 2018. op. cit.

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